Dans le nord du continent africain qui est essentiellement sahélien, les femmes et les hommes ont toujours arboré des vêtements tissés.
Pour obtenir ces étoffes, l’on utilisait la laine de mouton, de chameau et de nombreuses autres fibres présentes sur le continent.
Petite histoire du pagne, ce vêtement africain
Il existe des recherches établissant l’existence d’acteurs du secteur de l’artisanat textile. Ces derniers mènent leurs activités depuis le Xe siècle dans l’Afrique du Nord, de l’ouest et du centre.
Au Nigeria (Afrique de l’Ouest), des lieux de fabrication de tissus traditionnels existaient au nord et au sud du pays. Au Ghana (Afrique de l’Ouest) dans le royaume Ashanti, la cité de Koumassi produisait le “Kente”. Ce dernier est un tissu en coton et en soie. Les pièces de tissu sont formées de bandes cousues pour faire apparaître des motifs très colorés.
Au Cameroun (Afrique Centrale) est produite jusqu’aujourd’hui le “ndop”. C’est l’étoffe traditionnelle du peuple bamiléké qui vit dans l’ouest du pays.
Il s’agit aussi d’un assemblage de lanières de coton cousues pour faire apparaître des motifs pas seulement géométriques. Le “ndop” est globalement de couleur bleue ou indigo.
Évolution des vêtements africains
Révolution industrielle européenne et colonisations modifièrent les habitudes africaines en termes de vêtement. Dès le XVe siècle, les européens s’établissent dans le Golfe de Guinée. Au XIXe siècle, survient ce qui marquera un tournant dans le vêtement en Afrique Centrale et de l’ouest. En effet, les hollandais apportent dans les cales de leurs navires un tissu imprimé appelé wax hollandais.
Le wax est perçu par certains comme une étoffe ayant permis de rendre les vêtements plus faciles à confectionner en Afrique de l’Ouest et Centrale.
Effectivement, la production en masse et la facilité de personnalisation permet d’avoir du pagne quasiment pour chaque occasion. En Afrique de l’Ouest et du centre, les associations et parfois les États ne se privent pas de faire imprimer des pagnes aux motifs d’événements spécifiques.
Le plus souvent, il s’agit de cotonnades n’ayant pas la finition ni la texture du wax hollandais. Ce dernier est aujourd’hui commercialement placé sur un segment légèrement supérieur par rapport aux autres étoffes.
Ce tissu est parvenu à trouver une place sur le marché africain. Il est utilisé pour les échanges et tractations coutumières lors de cérémonies aussi importantes que le mariage, les diverses fêtes saisonnières et même lors des deuils.